Les étamines des fleurs portent les anthères, « sacs » contenant le pollen. Une seule étamine porte des milliers de grains de pollens formés chacun d’une cellule renfermant de nombreux constituants destinés à la nourrir et à la protéger jusqu’à sa rencontre avec un ovule.
Les abeilles récoltent le pollen pour nourrir leurs larves : c’est une source de protéines et de minéraux essentielle au développement de la colonie. Dans la corolle de la fleur, l’abeille ouvrière triture les étamines avec ses mandibules et sa langue. Des grains adhèrent aux pièces buccales et d’autres, poudreux, adhèrent aux poils recouvrant les pattes et le corps de la butineuse. L’abeille brosse alors le pollen de sa tête, son corps et ses pattes antérieures pour le repousser sur ses pattes postérieures, spécialement adapter pour transporter les pelottes ainsi constituées !
On estime qu’une colonie récolte entre 35 et 40kg de pollen par an pour sa consommation. L’apicultrice en récupère une petite partie (entre 1 et 2 kg par colonie) chaque année pour vous proposer ses bienfaits.
De mi-mai à mi-juillet, les ruches sont équipées de trappes à pollen. Tous les jours, les petites pelotes colorées sont récoltées, triées avec soin à l’aide d’un tarare spécialement réhabilité, puis congelées fraîches ou séchées à basse température.
Congelé, le pollen conserve son goût unique de fleur et sa texture moelleuse. Il se consomme dans les 5 jours après décongélation. Déshydraté grâce à un séchoir dédié (soufflant de l’air à 30-35°C pendant 24 à 36h), le pollen se conserve plus longtemps.
La couleur des pelotes varie avec le type de fleur butinée. Vous retrouverez dans nos pots du pollen de plantain lancéolé, de chataignier, de ronce, de trèfle blanc, de pissenlit, et parfois même quelques grains bleus de pollen de phacélie.
Quelle est la composition du pollen ? Source : La santé par les abeilles, Dr Denis Richard, janvier 2020, Editions Ulmer
« Réunissant plus de 200 substances, (…) le grain de pollen est riche en protéines (presque un quart de sa masse, dont notament des enzymes) et contient des lipides (en moyenne 5% : acides gras essentiels, phytosérols, cires), les acides aminés sous forme libre aisément assimilable (5-6% de sa masse), des glucides (environ 25% à 40%), des huiles végétales volatiles (terpènes), la plupart des vitamines lipo- et hydro-solubles (vitamines B,C,D,E), des pigments anti-oxydants parfois désignés sous le nom générique de « vitamine P » (polyphénols : flavonoïdes, acides phénoliques ; caroténoïdes précurseurs de la vitamine A, etc.), des acides organiques libres, des sels minéraux, des micro-nutriments (fer, cuivre, zinc, manganèse, et surtout, en forte proportion, sélénium, un composé rare dans l’alimentation). (…) A côté de ses composantes propres, le pollen frais ou congelé renferme des ferments lactiques vivants. »
Je vous invite à consulter les ouvrages suivants pour davantages d’informations sur les multiples usages préventifs ou thérapeutiques du pollen en pelotes :